Page:Delaville Le Roulx - Notes sur les sceaux de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, 1881.djvu/30

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Il fallut, quelques années plus tard, renouveler encore cette prohibition à laquelle les prieurs avaient peine à se soumettre[1].

Quels étaient ces sceaux, dont nous connaissons l'emploi, mais dont l'aspect et les emblèmes nous sont encore inconnus ? C'est ici qu'intervient le document que nous avons publié plus haut ; il nous est précieux parce qu'il nous donne la descprition des sceaux qui, jusqu'à ce jour, n'ont pas encore été signalés, et dont plusieurs, probablement, sont à jamais perdus, tandis que pour ceux dont nous avons encore des exemplaires, nous pouvons constater la parfaite exactitude des indications fournies par notre texte. L'on va pouvoir en juger.

Le prieur de Saint-Gilles, d'après le texte que nous citons, avait une bulle de cire noire avec un Agnus Dei ; cette description est fort exacte. Les sceaux du prieuré de Saint-Gilles que nous connaissons ne sont pas autrement décrits dans M. Douët d'Arcq[2]. Ils correspondent aux années 1255, 1271 et 1272 ; la cire est noire, sauf celle du n° 9928 qui est verte, mais c'est une exception ; ce qui le prouve, c'est qu'au milieu du XVIe siècle, alors que l'usage des sceaux pendants avait été abandonné pour celui des sceaux

  1. Établissements d'Antoine Fluvian (24 mai 1428), n° 22. ─ Bibl. nat., fonds franç. 1080, f. 102.
  2. Inventaire des Sceaux des Archives, nos 9927, 9928 et 9929. ─ Voir planche III, n° 7.