Page:Delaville Le Roulx - Notes sur les sceaux de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, 1881.djvu/31

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de papier plaqués sur cire, le prieuré de Saint-Gilles conservait, à côté du type du sceau qui était le même que trois siècles auparavant, la tradition de le plaquer sur cire noire[1].

Il y a lieu aussi de signaler ici une autre exception, très ancienne, et dont la raison s'explique parfaitement bien. Le British Museum[2] possède un sceau d'un prieur de Saint-Gilles, du XIIe siècle, qui en répond aucunement au type consacré, et dont voici la description :

Le sceau est en cire rouge, rond, de 0m047 de diamètre, sans contre-sceau, scellé sur simple queue de parchemin. Il porte, en grosses lettres, entre deux cercles, la légende : † ARNALDVS HOSPITAL[IS] S EGIDII PRIOR. Un suppliant, les mains jointes, tourné à droite, est à genoux devant une double croix ; aucun monticule ou boule ne sert de support à la croix. C'est le type des sceaux des premiers grands maîtres.

Il peut paraître étrange que ce type primitif fût si différent de celui qui, plus tard, fut admis pour le prieuré de Saint-Gilles. Nous ferons observer d'abord qu'au moment où vivait ce prieur, les représentations des sceaux n'avaient pas pris toute la fixité que nous trouvons à une époque

  1. La légende est : † SIGILLUM PRIORIS SACTI EGIDII. Blancard : Iconographie des sceaux et bulles, I, 243, et pl. XCV, n° 7 (sceau de 1564).
  2. British Museum, Harl. Chart. 83, C 41. ─ Voir planche III, n° 9.