demandant tout au croisement et ne tenant pas compte des autres moyens d’amélioration, qui doivent affermir les résultats obtenus et effectuer ce que le croisement n’a pu faire.
L’alimentation a une importance capitale dans l’amélioration : cela est si bien démontré que Mathieu de Dombasle a pu dire que l’alimentation seule avait fait le cheval Anglais. Or, il faudra que l’éleveur de la Camargue change un peu sa manière de faire pour arriver à un résultat satisfaisant. Il faudra qu’il perfectionne l’agriculture ; ce qui ne serait pas difficile dans certains endroits où les prairies artificielles acquerraient un développement extraordinaire si on dirigeait les efforts vers ce but.
Avec les fourrages artificiels dont la valeur nutritive est supérieure à celle des foins naturels, un supplément de nourriture, un élevage plus complet, on obtiendrait des résultats inappréciables. L’hiver on nourrirait bien les produits d’espérance et on leur donnerait de l’avoine pour en faire de beaux chevaux de taille ; plusieurs pourraient devenir d’excellents étalons, et alors leur prix élevé récompenserait l’éleveur de ses peines.
Une bonne méthode serait de construire des hangars non fermés, où les chevaux seraient à couvert des pluies et de la rosée quoique au grand air.
Quand on travaille à régénérer une race tombée dans une dégradation déplorable, on ne doit jamais oublier que ce n’est pas sur le champ que les meil-