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des animaux de taille plus différente et parce qu’on peut ferrer deux pieds à la fois, ce qui facilite l’opération et diminue la souffrance que l’animal peut éprouver au travail. Ne pas trop enlever l’animal sur les sangles, pour qu’il puisse s’appuyer sur le sol avec les pieds qu’on ne ferre pas ; fixer ces derniers aux anneaux du sol ; que la barre transversale ne soit pas trop haute pour éviter la rupture du jambier antérieur.

Pour les modifications, il faudrait se servir, selon nous, au lieu de deux sangles, d’une soupente analogue à celle des anciens maréchaux dont parlent Garsault, Lafosse, Bourgelat et que M. Gourdon a décrite dans son ouvrage déjà cité. Elle se composerait de trois sangles, une antérieure, une moyenne et une postérieure, réunies par quatre traverses, deux de chaque côté ; les deux inférieures séparées l’une de l’autre d’une étendue égale à la largeur propre de chacune d’elles, et les deux supérieures également écartées des inférieures de la même largeur. L’espace compris entre les deux inférieures permettrait aux bœufs d’uriner pendant leur suspension au travail, ce qu’ils font assez souvent, et laisserait un libre intervalle aux mamelles des vaches, dans le cas où elles se trouveraient en avant de la sangle postérieure. La largeur de ces traverses devrait être de trois quarts ou des deux tiers de celle des sangles. Ces dernières et les traverses pourraient indistinctement être en cordes tressées ou en cuir. On adapterait ces traverses d’une manière fixe aux deux sangles antérieure et postérieure, et au moyen de boucles et courroies seulement à la sangle du milieu, afin de pouvoir à volonté écarter ou rapprocher les deux sangles antérieure et postérieure de celle du milieu quand il s’agirait d’un animal grand et long ou petit et court. La soupente ainsi construite, supporterait l’animal sur une