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Nous sommes loin de mettre en doute les observations de ces deux auteurs, mais quoiqu’ils aient vu certains animaux travailler sans fers, nous pensons qu’il ne pourrait pas en être ainsi pour ceux qui travaillent dans les conditions que nous avons indiquées. Probablement que leurs observations ont été faites sur des animaux qui faisaient un petit travail, et encore sur un terrain mou et non rocailleux.

Cette ferrure n’est pas aussi généralement employée, comme le fait observer M. Rey, que la ferrure du cheval. Depuis quelque temps, cependant, cette pratique a pris beaucoup d’extension. Il est bien encore des localités où l’on ne ferre que l’onglon externe des deux pieds antérieurs, tandis que dans d’autres les quatre externes sont ferrés ; mais quand ces animaux travaillent sur des routes, au service du halage, etc., on les fait ferrer de tous les onglons. Nous ferons remarquer, avec M. Magne, que la ferrure de l’onglon externe est suffisante pour les animaux qui ne font pas de pénibles travaux, parce qu’ils appuient alors exclusivement sur celui-là.

En général, dit M. Rey, on apporte peu de soins à la ferrure des bœufs ; nous pensons que c’est un tort, le propriétaire y trouve ses avantages, soit qu’il s’agisse de bœufs de travail, d’engrais et même de vaches laitières, car cette ferrure est bien moins coûteuse que celle du cheval.

Nous ne doutons pas que certaines races, telles que : la race Bretonne, celle d’Aubrac, du Morvan, des Cévennes, de Tarbes, etc., aient une corne très bonne qui puisse résister à l’usure, surtout quand on les emploie aux travaux des champs ; mais nous pensons aussi, que si elles étaient obligées de faire sur des routes publiques, des charrois de bois de construction, de houille ou de toute autre marchandise, comme le font les bœufs des Landes, de l’Aveyron, etc.,