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DE LA FONTAINE

ad mortem nati diurnam ? Qui sub arbore ferventium cupiditatum se mulceant cantu, statim occidant. »

(Epist. VI, ad Irenæum)

On peut lire, au contraire, dans les diverses leçons de Pierre Messie, traduites par P. Gruget, parisien, un curieux chapitre intitulé : « Des vertus et proprietez admirables de la formis, et quels exemples on peut prendre dessus. D’après l’auteur « cet insecte serait non seulement mesnager, laborieux, prudent, mais encore charitable, et servirait d’exemple à l’homme pour estudier à paix et à concorde ». (p. 549, édit. 1610.)

Comme naturaliste, La Fontaine est très-faible dans cette fable : la cigale ne se nourrit pas « de mouches et de vermisseaux », sans compter qu’elle meurt bien longtemps avant la venue de la bise. Saint François de Sales semble l’avoir mieux connue :

« Les cigales ont leur poitrine pleine de tuyaux, comme si elles estoient des orgues naturelles ; et pour mieux chanter elles ne vivent que de la rosée, laquelle elles ne tirent pas de la bouche, ains le succent par une petite languette qu’elles ont au milieu de l’estomach, par la-