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Page:Deledda - Ames honnetes.pdf/60

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sérieusement et donnait beaucoup d’espérances.

Quoi qu’il en fût, Annicca éprouva un véritable soulagement après son départ et se sentit plus libre.

— Tu es fâché que Cesario soit loin ? demanda-t-elle à Sebastiano, un matin où elle se trouvait avec lui au jardin.

— Mais non. Il étudie ; cette année, il se prépare à de sérieux examens.

— Que veut-il être ?

— Avocat, je crois… murmura Sebastiano, d’une voix légèrement ironique. À ce moment, il fichait un bâton en terre, près d’un chou magnifique, orné de son immense fleur jaune.

— Pourquoi mets-tu là ce bâton ?

— Parce qu’on laissera ce chou pour les semences.

— Comment se font-elles ?

— L’aimable horticulteur expliqua patiemment à sa cousine ce qu’elle désirait savoir, puis Anna revint à son premier sujet de conversation.

— Et toi, pourquoi n’as-tu pas fait tes études ?

— Oh ! moi ? fit Sebastiano distrait. Il quittait