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Page:Deledda - Ames honnetes.pdf/95

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les trois ou quatre invités. Arrivés aux confins de la forêt, ils virent que les deux chasseurs n’avaient encore rien trouvé ; pourtant les chiens fourrageaient sans cesse dans les maquis, et Maometto flairait les traces de la bête.

Paolo et Demeda s’étaient mis à l’affût, après qu’un berger leur eut confirmé la présence du sanglier tout près de là. Chaque soir, au crépuscule, il traversait le bois, pour aller s’abreuver à la fontaine près de laquelle Caterina et sa cousine avaient fait la sieste.

— Nous restons encore ici une demi-heure, dit Paolo à Angela ; Maometto pourra peut-être débusquer l’animal. Vous, pendant ce temps, continuez votre route.

— Nous restons encore ici une demi-heure, ensemble les jeunes filles, nous restons aussi…

Elles restèrent. Pour ne pas gêner la chasse, elles se retirèrent sur une éminence et se tinrent immobiles et silencieuses. Anna, Lucia et Caterina descendirent même de cheval, ainsi qu’Antonino ; Angela seule resta en selle.

— Descends, lui dit Lucia, tu te fatigueras ou il t’arrivera quelque accident.