sur la notice du fameux missel, je vous l’enverrai, et vous pourrez la publier, si vous n’y trouvez pas trop de traces de la sénilité que certains journaux ont invoquée pour justifier mon renvoi de la Bibliothèque Nationale. Je dis certains journaux ; je n’oublierai jamais, en effet, les regrets qui ont été publiquement exprimés à cette occasion, en France aussi bien qu’à l’étranger.
Croyez-moi bien, Monsieur, votre dévoué
M. Jacques Rosenthal, de Munich, m’ayant très gracieusement communiqué, au printemps de l’année 1904, un ancien missel français, dont les futures destinées m’étaient inconnues, j’ai cru bon d’en prendre une description sommaire et d’en copier le calendrier, qui n’est point dépourvu d’intérêt.
Volume de 176 feuillets, y compris la garde de la fin. Hauteur des feuillets, 350 millimètres ; largeur, 230. Écriture de la seconde moitié du xiie siècle, antérieure, selon toute apparence, à la canonisation de saint Thomas de Cantorbéry[2], qui n’est point mentionné dans le calendrier. Les grands E onciaux ne sont point fermés ; il y a des e cédillés.
L’exécution du livre a été très soignée. Les ini-
- ↑ J’ai sollicité de M. Léopold Delisle l’honneur de publier la lettre qui précède et la notice qui suit. Par un procédé, dont le lecteur appréciera la délicatesse et la générosité, M. Joseph Angot avait bien voulu me faire abandon de ces documents précieux.
M. Joseph Angot est l’auteur d’une : Étude sommaire sur saint Martin de Vertou, suivie de quelques notes sur la paroisse de Vertou (in-8 de 70 p.. 1905 ; extrait de la Rev. de Bret.)F. Duine. - ↑ Saint Thomas Becquet, mort en 1170, canonisé en 1173.