Page:Delluc - Monsieur de Berlin, 1916.djvu/112

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Berlin, 30 juillet.

On annonce mon retour. Je peux donc me montrer à Berlin. La crise devient publique. Elle n'en est que plus secrète et, s'il se peut, plus sournoise.

Thülow semble un dictateur. Il est maître de l'heure, ou il l'a été. Mais son rôle est Fini. D'abord parce qu'il a fait tout ce qu'il avait à faire, ensuite parce qu'il deviendrait dangereux en s'activant. L'auto entr'aperçue aux portes de Metz m'a donné à réfléchir. Je ne veux rien briser ; il n'est pas question de rejeter cet homme utile dans la disgrâce où je le confinais au temps qu'il était mon grand collaborateur. Mais les événements se militarisent. Chacun n'agira plus que selon son grade et son étiquette — et selon mes ordres. Laissons parler Schmeiuecht qui a le droit, lui seul, de commander, après moi ; que les autres s'entendent avec Stirlen-Stürmer et les affaires étrangères…