Page:Delluc - Monsieur de Berlin, 1916.djvu/111

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Nous faisons un long détour. Quel dommage de passer en trombe dans ce charmant village que j'ai tenu à voir en compagnie de mon fils. Saarlouis, Saarbruck, Forbach, Sarreguemines. C'est là qu'ils sont venus. Scheipperg déclame. Metzbar croit nécessaire d'être ému. Mon fils et moi remarquons surtout que le pays est exquis et nous sommes un peu déçus, comme devant ces choses vieillies et passées dont les aïeux se sont trop réjouis.

C'est un pays bien séduisant, voila le plus vrai de notre impression. Mais pour aller de Metz à Strasbourg, la route est meilleure par Nancy !

Je n'irai pas à Strasbourg, je laisse mon fils y aller sans moi avec Metzbar. Ils visiteront Mulhouse et Colmar.

Je veux être rentré demain matin. Je ne dois pas me montrer. Les magazines de tous les pays sont peut-être, en train de me représenter sur le pont du Frédéric. Ces brûtes se trompent toujours dans le détail de mes vêtements.

Dîner. Deux heures de repos à Gratzheim.

Retour avec Scheipperg.

Tout est prêt.

Je le savais. Je suis content d'avoir vu. Je suis content d'avoir entendu ce cyclone mystérieux en route vers la dévastation.