Page:Delluc - Monsieur de Berlin, 1916.djvu/117

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Au réveil, j'ai fait appeler Heimann. Je veux voir Misaine. Tout m'en a empêché, et d'abord la lâcheté où m'entretenait le trop important Thülow. Je la verrai aujourd'hui.

Heimann aura, par Karl, chez qui j'ai rencontré d'Ascain, ou par la police, l'adresse de madame Dié. Il la priera de venir. Elle viendra.

Ou je l'y forcerai !

Heimann n'est revenu que dans la soirée.

Misaine était descendue au Bristol, où il est allé trois fois dans la journée sans la rencontrer. D'Ascain est chez des amis, les Koenig, de Marketstrasse ; et le fils de Misaine, Pierre Dié, est presque dans la campagne, au collège de l'Allemania, dont le directeur est ami de Dié, l'industriel. tout cela, c'est de l'enquête : ce n'est pas ce qu'il me faut. Où est Misaine ?

Elle a enfin reçu mon Heimann, après dîner.

Pas froide, mais indifférente, et peut-être préoccupée. Elle a dit qu'elle viendrait, le lendemain, si cela n'était pas devenu impossible.

Réponse déconcertante qui n'a pas satisfait Heimann. C'est un garçon sérieux. Il lui a représenté que ma prière dépassait l'urgence même et qu'il fallait essayer d'y faire droit aussitôt.

Elle s'est dérobée.

— Ce soir, il n'y a pas de raison humaine