Page:Delly - Dans les ruines, ed 1978 (orig 1903).djvu/129

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Il fallait répondre à l’enfant qui la questionnait de ses grandes prunelles interrogatrices :

— Elle peut fort bien avoir le semblable, Gaétan. Ce bijou est loin d’être unique.

La physionomie du petit garçon se rasséréna un peu.

— C’est vrai, après tout… Mais, Alix, puisqu’elle s’est emparée des meubles, il ne lui serait pas plus difficile de prendre les bijoux et tout le reste.

Alix ne répondit pas, mais un léger soupir souleva sa poitrine. L’enfant ne pensait que trop juste… Georgina, évidemment, ne devait pas s’arrêter dans la voie des accaparements. Déjà Alix avait pu reconnaître, sur les nouvelles toilettes de Mme Orzal, des dentelles qui avaient paré sa mère. Maintenant venait le tour des bijoux… Puis ce serait la fortune entière…

Mais les enfants étaient là, qui réclameraient un jour et exigeraient des comptes sévères… Trois enfants !… C’est beaucoup… et c’est bien peu ! Tant d’accidents, de maladies peuvent les atteindre !…