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GWEN, PRINCESSE D’ORIENT

Dougual, en répondant ainsi, disait la stricte vérité ; car, pressentant que Wou avait été reconnu, il l’avait envoyé, lui aussi, sous le toit hospitalier de Mlle Herminie.

Les gendarmes, après une perquisition en règle que leur avaient facilitée avec la plus grande complaisance les gardiens du château, se retirèrent sans avoir rien trouvé. Ils allèrent rendre compte de ce résultat négatif à Hervé Dourzen, chez qui attendait Ivor. Celui-ci, après leur départ, laissa paraître quelque chose de sa fureur.

— Où a-t-il bien pu les cacher ? Les aurait-il fait partir aussitôt ?

— Probablement, dit Blanche, qui semblait fort déçue. C’est une affaire manquée.

— Pour le moment, oui, peut-être… Mais je reste à Ti-Carrec pour surveiller, autant que possible, les mouvements de l’ennemi.

Devant la lueur sinistre qui passait dans le regard d’Ivor et en entendant ce mot d’« ennemi » appliqué à celui qu’elle croyait encore son fils, Mme Dourzen eut ce même petit frisson, ce même malaise qu’elle avait éprouvé un jour en présence de Willy.

Quand Ivor de Penanscoët eut pris congé et qu’elle se retrouva seule avec son mari, elle dit avec un rire forcé :

— En voilà des histoires, à cause de cette