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GWEN, PRINCESSE D’ORIENT

Mais il se sentait fort petit garçon devant ce Penanscoët, dont le regard lui donnait un secret malaise, et il se rendait compte qu’il n’oserait jamais lui résister.

Une heure plus tard, deux gendarmes se présentaient au château de Kermazenc. Ils furent introduits aussitôt en présence de Dougual. L’un d’eux, le brigadier, déclara :

— Je viens, monsieur, à la requête de M. Dourzen, chercher sa pupille, Mlle Gwen Dourzen, qu’il dit se trouver ici.

— Il n’y a pas de demoiselle Dourzen sous mon toit, répondit froidement Dougual.

— Cependant, M. Dourzen vous accuse d’avoir enlevé cette jeune fille, l’année dernière, et votre père, M. le comte Ivor de Penanscoët, se déclare prêt à porter témoignage de ce rapt.

— Ivor de Penanscoët n’est pas mon père, mais mon oncle… Et il peut porter tous les témoignages du monde sans que je m’en soucie. Quant à vous, gendarmes, rendez-vous compte que je ne cache ici nulle pupille fugitive. Mes serviteurs vont vous conduire partout en cette demeure.

— N’avez-vous point, parmi eux, un Chinois du nom de Wou ?

— Il n’y a dans Kermazenc personne de ce nom.