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GWEN, PRINCESSE D’ORIENT

dit. Il y a des poisons qui ne laissent pas de traces.

— Le poison ?… Vous dites le poison ?

Un peu pâli, les yeux étincelants, Dougual faisait quelques pas vers sa mère.

— Le poison, répéta lentement Nouhourmal.

— Et qui donc ?

— Cela, je ne te le dirai pas… ou du moins, pas encore.

— Mais je veux le savoir ! Je dois savoir, pour punir… et pour empêcher de nouvelles tentatives.

Mme de Penanscoët secoua la tête.

— Je ne puis pas te le dire maintenant. Et il n’y a qu’un moyen de soustraire ta femme à d’autres tentatives, c’est de la faire partir au plus tôt.

— Vraiment ? Vous croyez que je vais me priver de Gwen sur votre injonction quand, si vous dites vrai au sujet de ce poison, il est si simple que vous me fassiez part de vos soupçons… ou de vos certitudes.

Nouhourmal ne parut pas s’émouvoir de ces paroles ni de l’accent d’irritation railleuse. Elle étendit sa main et la posa sur le bras de son fils.

— Des certitudes, oui… Il faut me croire sur parole, Dougual. Ta femme a un ennemi puissant… un ennemi implacable. Ici, tu ne