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Page:Deloche - Théorie de la musique déduite de la considération des nombres relatifs de vibrations.djvu/11

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connu, et qui renferme, comme cas particuliers, les échelles du chant ecclésiastique, et celles des nations européennes et modernes. Nous allons exposer sommairement la constitution de ce système général. Nous indiquerons ensuite les caractères distinctifs des gammes du plain-chant et de la musique moderne, en notant les singularités que présente l’emploi de ces deux derniers genres d’échelles. Nous rappellerons enfin les faits principaux de l’harmonie, et nous aurons ainsi le résumé complet des phénomènes musicaux constatés par l’expérience.

Avant d’entrer en matière, il est nécessaire de définir exactement quelques intervalles musicaux dont nous aurons à parler.

À cet effet, imaginons d’abord deux cordes métalliques de même nature, de même grosseur, également tendues, mais de longueurs telles que l’une soit exactement la moitié de l’autre. Le son rendu par la plus courte est dit l’octave du son rendu par la plus longue.

Supposons actuellement trois cordes ayant même nature, même grosseur et même tension, mais dont la seconde soit les trois quarts, et la troisième, la moitié de la première. Le son de la corde N° 2, sera la quarte du son de la corde N° 1, et le son de la corde N° 3, qui, pour la longueur, est les deux tiers de la corde N° 2, sera la quinte de cette dernière. D’où l’on voit que l’intervalle d’octave est la