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Page:Deloche - Théorie de la musique déduite de la considération des nombres relatifs de vibrations.djvu/13

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deux cordes dont on ferait varier seulement la tension ou la grosseur ou la nature. Mais, en exprimant un intervalle par le rapport des longueurs de deux cordes, on a un moyen plus simple de le définir. C’est ce moyen que nous adoptons, et quand nous disons, par exemple, qu’un intervalle est égal à 8/7, il faut entendre que cet intervalle, de quelque manière qu’il soit obtenu, serait produit par deux cordes dont l’une aurait pour longueur les 7/8 de la longueur de l’autre, toutes les autres conditions restant les mêmes.

Il est facile maintenant de présenter l’ensemble des phénomènes musicaux généralement admis soit dans la mélodie, soit dans l’harmonie.


I

MÉLODIE.


Le système musical des Grecs avait pour base le tétracorde, qui se composait de quatre cordes, dont deux fixes, à la quarte l’une de l’autre, et deux mobiles, placées entre les deux précédentes. La corde fixe la plus grave se nommait l’hypate, et on appelait nète la plus haute. Des deux cordes mobiles, la plus voisine de l’hypate était la parhypate et la plus voisine de la nète, la paranète, ou la corde li-