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Page:Deloche - Théorie de la musique déduite de la considération des nombres relatifs de vibrations.djvu/22

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tre part, qu’il existe des accords consonnants par eux-mêmes, et d’autres accords qui peuvent être préparés de manière à faire un bon effet, quoique dissonnants ; que ces divers accords peuvent s’enchaîner les uns aux autres et se résoudre sur un accord consonnant de manière à former un ensemble dans lequel l’oreille se complaise. La théorie de la musique, dans son sens le plus général, consiste en conséquence à trouver les principes d’où découlent dans tous leurs détails les faits de l’une et de l’autre espèce.

Ce n’est pas cependant à ce point de vue général que se sont placés jusqu’à ce jour les théoriciens, à l’exception d’Euler. Ils n’ont considéré que le cas particulier de la gamme en usage dans l’Europe moderne, et en général ils ont pris, pour point de départ de leurs spéculations, la coexistence des sons qui accompagnent le son principal rendu par un corps sonore. Les résultats de ces théories, quand ils ne sont pas forcés dans leur déduction, ne sont pas sanctionnés par la pratique. Du reste, les expériences de Chladni sur les vibrations des corps, en montrant que les lois de vibrations changent avec la nature du corps que l’on considère, ont suffisamment démontré la stérilité de ce genre de recherches.

Euler a pris la question dans le sens le plus