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Page:Deloche - Théorie de la musique déduite de la considération des nombres relatifs de vibrations.djvu/23

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étendu[1]. Mais sa théorie, si ingénieuse et si simple, conduit à des conséquences démenties par l’expérience.

Sans entrer dans les détails, nous en donnerons une idée suffisante, en disant qu’elle regarde la simplicité des rapports des nombres de vibrations comme la cause de la consonnance des séries de sons, et qu’elle aboutit à la règle suivante, pour apprécier le degré de suavité d’une série, laquelle est d’autant plus agréable à l’oreille, que ce degré est plus petit.

L’exposant de suavité d’une série de sons, exprimés par leurs nombres relatifs de vibrations, est le plus petit multiple commun de ces nombres, ramenés à des nombres entiers, premiers entre eux.

2° Pour avoir le degré de suavité de la série, il suffit de décomposer l’exposant de suavité en facteurs premiers, de faire la somme de ces facteurs, et de retrancher de cette somme autant d’unités moins une qu’il y a de facteurs.

Par exemple, veut-on avoir le degré de suavité de la série de sons représentée par les nombres 4 : 5 : 6, qui est l’accord parfait majeur ? On prendra le plus petit multiple commun, 60, de ces trois nombres ; on décomposera 60 en ses facteurs premiers 2, 2, 3, 5 ; on fera la somme de ces facteurs ; de

  1. Tentamen novæ theoriæ musicæ