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Page:Deloche - Théorie de la musique déduite de la considération des nombres relatifs de vibrations.djvu/24

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la somme, 12, on retranchera 3 unités, et le reste, 9, sera le degré de suavité cherché.

On a déjà remarqué que, si cette règle était exacte, l’intervalle de seconde 8:9, aurait un degré de suavité représenté par 8, comme la tierce mineure 6:5, d’où il résulterait que l’intervalle de seconde serait aussi consonnant que la tierce mineure et plus consonnant que l’accord parfait majeur.

On pourrait élever contre la règle d’Euler une difficulté d’un autre genre et non moins sérieuse. Si l’on altère d’une quantité, même très petite, l’un des sons d’une série, son degré de suavité pourra être extrêmement augmenté. Si ensuite on substitue à cette altération une autre altération encore plus légère, on pourra s’arranger de manière à élever de beaucoup l’exposant de suavité, et par suite à augmenter considérablement le degré de suavité de la série, de sorte qu’on arriverait à cette conséquence singulière qu’on peut augmenter de plus en plus le degré de suavité d’une série de sons déjà altérés, c’est-à-dire, la rendre de plus en plus désagréable à entendre, à mesure qu’on rend de plus en plus faible l’altération des sons qui la composent.

Soit, par exemple, l’accord parfait majeur 4:5:6, dont le degré de suavité est 9. Si l’on augmente la tierce dans le rapport 81/90, le degré de suavité sera 21, et il deviendra