Page:Delrieu - Artaxerce, Giguet et Michaud, 1808.djvu/100

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CLÉONIDE, à Artaxerce.

Moi, coupable ! Il se tait ? La vérité l’accable.

ARTAXERCE.

Du plus noir des forfaits, Arbace ! es-tu l’auteur ?…
N’as-tu rien à répondre à ton accusateur ?

ARBACE.

Rien.

ARTAXERCE.

Rien. Je vais donc venger les mânes de mon père !

ARBACE.

Tu le dois.

ARTAXERCE.

Tu le dois. C’en est fait.

CLÉONIDE.

Tu le dois. C’en est fait. Il s’accuse.

ARTAXERCE.

Tu le dois. C’en est fait. Il s’accuse. Il m’éclaire !

(À Arbace.)

Vainement au conseil tu le caches encor ;
L’assassin m’est connu…

L’assassin m’est connu(Arbace et Artaban frémissent.)

L’assassin m’est connu… Ce monstre est Nicanor…
Parle !… que tardes-tu de nommer ma victime ?