Page:Delrieu - Artaxerce, Giguet et Michaud, 1808.djvu/112

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Le trône, je le hais ; le jour, je le déteste. (26
Me rejoindre à mon fils, est l’espoir qui me reste.

(Se relevant avec fureur.) (Il retombe sur son siège.)

(Se relevant avec fureur.)

Moi, mourir sans vengeance !… à ce mot dans mon cœur
Je sens au désespoir succéder la fureur !
Je cède à ses transports…

Je cède à ses transports… (À Mégabise.)

Je cède à ses transports… Seconde mon audace.
Je veux de nos tyrans exterminer la race !
De son libérateur le lâche meurtrier
À la mort qui l’attend va s’offrir le premier.
Lorsque par le pontife à l’autel amenée,
La victime y prendra la coupe empoisonnée,
Immolons à la fois Mandane et Nicanor !
Immolons avec eux tout ce qui reste encor
De ce sang odieux et proscrit par ma rage !
Alors si je ne puis jouir de mon ouvrage,
De mon ambition si je n’obtiens le prix,
Je mourrai satisfait : j’aurai vengé mon fils.

(Le rideau du fond s’ouvre. On voit l’autel où brille l’image du soleil ; la coupe sacrée est sur l’autel qui est entouré de Mages ; le grand Pontife est à leur tête.)