Page:Delrieu - Artaxerce, Giguet et Michaud, 1808.djvu/135

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10) Page 33, vers 10.

On me défend de voir ce guerrier magnanime
Que l’univers contemple et que l’envie opprime.

Dans Métastase, non seulement Mandane a avec Arbace plusieurs scènes d’amour, déplacées dans un sujet si terrible et insupportables même dans un opéra ; mais encore cet amour se croise avec ceux de Sémire, d’Artaxerce et de Mégabise. Dans la tragédie nouvelle toutes ces scènes langoureuses et ridicules ont été supprimées ; et Arbace loin de débiter des fadeurs à sa maîtresse, ne lui parle même pas dans tout le cours de la pièce, et ne paraît devant elle qu’au dénouement. L’auteur a justement pressenti que l’amour mis en action serait froid et sans couleur dans un sujet où un père, criminel par excès de tendresse pour son fils, se voit forcé de juger et de condamner à la mort ce même fils innocent et adoré.


11) Page 35, vers 9.

Fort de mon innocence, amis ! je ne crains rien.
Allez, et réprimez une ardeur téméraire.

Quel intérêt répand sur Arbace sa soumission aux or-