Page:Delrieu - Artaxerce, Giguet et Michaud, 1808.djvu/15

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Rappelle-toi le temps où ce peuple indomtable,
Le Parthe, à nous combattre ardent, infatigable,
Instruit de nos revers dans la Grèce essuyés,
Torrent dévastateur, aux Perses effrayés,
Du haut du mont Taurus apportant l’esclavage,
Semait dans nos cités la flamme et le ravage.
Nos Satrapes vaincus faisant un vain effort,
Aux champs de la victoire allaient trouver la mort.
Sur les débris fumants de nos villes désertes,
Le farouche Pharnace insultait à nos pertes ;
Du monarque avili la honte et le malheur
De nos chefs consternés enchaînaient la valeur…
Arbace attaque seul notre ennemi terrible,
Le défait, le repousse ; et, toujours invincible,
Poursuit jusqu’à l’Indus le cours de ses exploits…
Cependant loin de lui que fait le roi des rois ?
D’innombrables soldats quand sa flotte chargée
Prodigue la menace à la Grèce assiégée,
Devant quelques vaisseaux ce fier tyran des mers
Recule, et de sa fuite étonne l’univers. (1

MÉGABISE.

Que seraient devenus son empire et sa gloire,