Aller au contenu

Page:Delrieu - Artaxerce, Giguet et Michaud, 1808.djvu/35

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Scène II.

ARTAXERCE, MANDANE, GARDES.
MANDANE.
(Elle entre du même côté que son frère.)

La victoire en ce jour, après tant de travaux,
Rend à Mandane un frère, à la Perse un héros !
Que j’aime à contempler le vainqueur de Pharnace,
Le soutien de l’empire et l’émule d’Arbace !…
Il te suit !… et je touche au moment désiré
Où Suze enfin verra ce héros admiré,
Joignant l’or de l’Indus aux trésors de l’Euphrate,
Triompher en dépit de cette cour ingrate,
Et suspendant sa foudre au temple de la paix,
Respirer entouré des heureux qu’il a faits !…
On dit qu’à ton ami toi seul rendant justice,
Tu fais, en sa faveur, l’éclatant sacrifice
Des lauriers que ton bras moissonna près de lui.
Arbace est opprimé ; toi seul es son appui !
L’univers admirant ta vertu, ton courage,
En répétant ton nom, redira d’âge en âge :