Page:Delrieu - Artaxerce, Giguet et Michaud, 1808.djvu/45

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Le monarque a parlé ; vous l’aimez, il vous aime ;
Tremblez de résister à son ordre suprême !…
Vous craignez pour mon fils !… je ne puis oublier
Qu’il y va de ma gloire à le justifier.
À vos désirs, aux miens, empressé de le rendre,
S’il est calomnié, je saurai le défendre,
Princesse !… et si mon fils vous est cher… il paraît !
Gardez-vous de troubler cet entretien secret.

MANDANE, en elle-même.

On me défend de voir ce guerrier magnanime
Que l’univers contemple et que l’envie opprime ! (10
Dieux puissants ! de sa tête écartez le danger !
Contre ses ennemis daignez le protéger !

(Elle sort à gauche, elle entre dans l’appartement d’Artaxerce.)
ARTABAN
(Regardant Mandane qui sort.)

Calme-toi : rien n’échappe à ma vue attentive.
Pour protéger mon fils, il suffit que je vive.