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Page:Delrieu - Artaxerce, Giguet et Michaud, 1808.djvu/47

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Quand le Parthe fuyait au fond de l’Hyrcanie,
Vous ne présumiez pas qu’ici la calomnie,
Dans l’ombre et le silence armant la trahison,
Eût osé contre Arbace éveiller le soupçon.
Mais mon ame est tranquille ; et je rends grâce au zèle
Qui, dans tous mes dangers, près de moi vous appelle.

(Montrant Artaban.)

Mon père me suffit ; avec un tel soutien,
Fort de mon innocence, amis ! je ne crains rien.
Allez et réprimez une ardeur téméraire. (11

(Regardant autour de lui.) (Ses officiers sortent.)

J’espérais qu’en ces lieux, conduite par son frère,
Après deux ans d’absence, empressée à me voir,
Mandane, à mes regards…

ARTABAN.

Mandane, à mes regards… Arbace ! vain espoir !…

ARBACE.

Vain espoir, dites-vous ? ce langage m’étonne…
Artaxerce me fuit !… Mandane m’abandonne !…
Le monarque irrité… Mon père ! expliquez-moi
Les discours que j’entends, l’accueil que je reçoi.