Page:Delrieu - Artaxerce, Giguet et Michaud, 1808.djvu/53

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ARBACE.

Qui ? moi ! je lui fus cher ; a-t-elle pu changer ?

ARTABAN.

N’accuse point Mandane ; elle est toujours fidèle.

ARBACE.

Qui peut me la ravir, si je suis aimé d’elle ?

ARTABAN.

Xercès.

ARBACE, avec fureur.

Xercès. Xercès !

ARTABAN.

Xercès. Xercès ! Modère un tel emportement !

ARBACE, hors de lui.

Il me l’avait promise !

ARTABAN.

Il me l’avait promise ! Il trahit son serment !

ARBACE.

Ah ! Dieux !…

ARTABAN.

Ah ! Dieux !… Mon fils ! silence ! on pourrait nous entendre…
Le roi te la ravit ; moi, je veux te la rendre.