Page:Delrieu - Artaxerce, Giguet et Michaud, 1808.djvu/62

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J’en atteste ma haine et le dieu qui m’éclaire,
Avant la fin du jour, il rejoindra son père !…

On vient… laisse(On entend du bruit à droite.)

On vient… laisse-moi seul, te dis-je ? Éloigne-toi :

Évite les regards du prince(Avec feu.)

Évite les regards du prince… Je le voi.

(Il lui fait signe de s’éloigner promptement. Mégabise sort mystérieusement ; le bruit redouble dans l’appartement du roi.)

Scène V.

ARTAXERCE, ARTABAN, SOLDATS sortant de chez le roi.
ARTAXERCE, en entrant.

Mon père ! ô perfidie ! ô destin déplorable !

Mon père ! ô(Il se jette sur le siège, à droite.)
ARTABAN, d’un ton prononcé.

Artaxerce ! est-ce vous ? quelle audace coupable
Vous porte à violer l’asile redouté,
Où repose des rois l’antique majesté ?…
Eh ! pourquoi ces soldats ?…

Eh ! pourquoi ces soldats ?(Se modérant tout à coup.)

Eh ! pourquoi ces soldats ?… Je vois couler vos larmes.