Page:Delrieu - Artaxerce, Giguet et Michaud, 1808.djvu/63

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ARTAXERCE.

Ô trahison !

ARTABAN.

Ô trahison !Seigneur, dissipez mes alarmes.

ARTAXERCE.

Ô douleur !

ARTABAN.

Ô douleur ! Achevez. Quel trouble ! quel effroi !
Parlez : que faut-il faire ?

ARTAXERCE, se levant avec feu.

Parlez : que faut-il faire ? Il faut venger ton roi !

ARTABAN.

Mon roi ! que dites-vous ?

ARTAXERCE.

Mon roi ! que dites-vous ? Un barbare, un impie,
Dans cet asile saint, vient de trancher sa vie !
J’ai vu son sang ; j’entends ses mânes courroucés ;
Ils demandent vengeance… ils seront exaucés !…
Dieux puissants ! c’est en vain qu’un horrible mystère