Page:Delrieu - Artaxerce, Giguet et Michaud, 1808.djvu/77

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Oui, mon père ! jamais, d’un attentat si noir,
Arbace ne sera délateur ni complice ;
Je garde l’innocence et je cours au supplice ! (19

ARTABAN.

Oserais-tu braver ton père ?

ARBACE.

Oserais-tu braver ton père ? Je le dois.

ARTABAN.

Tu me désobéis !

ARBACE, avec feu.

Tu me désobéis ! Pour la première fois.

ARTABAN, à part.

Ô trop fatal honneur !

ARBACE, de même.

Ô trop fatal honneur ! Ô cruelle contrainte !

ARTABAN.

Tremble !…

ARBACE.

Tremble !… C’est pour vous seul que je connais la crainte.