Page:Delrieu - Artaxerce, Giguet et Michaud, 1808.djvu/87

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ARTAXERCE.

Cléonide !… un moment, laissez-moi respirer !…

(En lui-même.)

Ah ! quand je lui permets l’entretien de son père,
Instruit d’un tel complot Arbace ose se taire !
Dans quel abîme affreux veux-tu donc me plonger,
Ciel !… on poursuit mes jours ; je ne puis me venger !

CLÉONIDE.

Le peuple ose à grands cris redemander Arbace ;
Il s’arme contre vous…

ARTAXERCE.

Il s’arme contre vous… Je crains peu son audace.
Va, je n’ai qu’à paraître et ce peuple irrité
Abjure la révolte et fuit épouvanté !

CLÉONIDE.

Pour un vil meurtrier que toute pitié cesse.
Que devant vous Arbace au tribunal paraisse.
S’il brave, en se taisant, ses juges rassemblés,
Seigneur ! sur son destin prononcez, ou tremblez !