Page:Delrieu - Artaxerce, Giguet et Michaud, 1808.djvu/88

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ARTAXERCE.

Du sort de mon vengeur, qui ? moi ! que je décide !
Qu’il paraisse au conseil que son père préside !
Cette idée est horrible et me glace d’effroi.

CLÉONIDE.

Artaban doit venger et son prince et son roi.
Il ne peut abdiquer ce sacré ministère.
Du moment qu’il est juge, il cesse d’être père.

ARTAXERCE.

Cléonide, il suffit ; je cède à vos avis.
La sagesse les dicte ; ils vont être suivis.
En ces lieux, à ma voix, que le conseil s’assemble ;
Qu’Arbace y soit conduit, et s’il se tait, qu’il tremble !

(Cléonide sort.)

Scène IV.

ARTAXERCE, seul.
Oui : (Gardes au fond.)

Oui : l’indignation succède à la pitié !
Puis-je pour cet ingrat écouter l’amitié ?