Page:Delrieu - Artaxerce, Giguet et Michaud, 1808.djvu/94

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Son courage m’étonne…

Son courage m’étonne… (Avec feu.)

Son courage m’étonne… Il m’apprend mon devoir !…
Va, ma sœur !… de l’amour étouffe le murmure…

Va, ma sœur !… de l’amour (Elle résiste.)

Va !… crains, en résistant, d’outrager la nature !

(Mandane sort à gauche ; Artaban paraît au fond, à droite ; il est rêveur et consterné ; il ne voit point d’abord Artaxerce ; dès qu’il l’aperçoit, il compose sa figure, et affecte une fermeté qui n’est point dans son cœur.)

Scène VI.

ARTABAN, ARTAXERCE, GARDES au fond.
ARTAXERCE, voyant Artaban.
(En lui-même.)

Impatient déjà d’obéir à ma voix,
Il devance au conseil les arbitres des lois !…

(À Artaban.)

Tranquille, et n’écoutant que l’équité sévère,
Près de perdre ton fils, tu viens venger mon père ?
Au moment de juger ton appui, mon soutien,
Le trouble est dans mon cœur…