Te perdre ?… est-ce bien toi qui l’oses soupçonner ?
Celui qui te sauva peut-il t’assassiner ?
Non : tu ne le crois point ; ton ame généreuse
S’indigne, se révolte à cette idée affreuse.
Artaxerce ! je lis dans ton cœur agité !
Abjure ton erreur, entends la vérité.
Étranger aux complots, victime de l’envie,
Arbace dans les fers ne craint… que pour ta vie.
Fais un dernier effort ; viens unir par pitié
Aux accents de l’amour la voix de l’amitié.
Seconde-moi : soudain le secret qui nous touche,
Pour le justifier, va sortir de sa bouche.
Viens !… tu sauves ses jours en lui rendant l’honneur ;
Viens !… tu sauves le trône, et ta gloire et ta sœur !…
Je n’y résiste plus !… puisse son innocence
Éclater à mes yeux !…
Du zèle pour ses rois quel est donc le pouvoir ?