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Page:Delrieu - Démétrius, Ladvocat, 1820.djvu/29

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DÉMÉTRIUS.

J’obéirai, seigneur !

HÉLIODORE.

J’obéirai, seigneur ! De cette obéissance
La reine vous réserve ici la récompense.
Mais avant tout, seigneur, il faut lui présenter
La lettre où le consul a pris soin d’attester
Qu’il vous a vu remplir votre important message.
Prince ! de votre foi cet écrit est le gage.

DÉMÉTRIUS.

Je le sais.

HÉLIODORE.

Je le sais. Il suffit.

DÉMÉTRIUS.

Je le sais. Il suffit. Stratonice à mes yeux
Consent-elle à paraître ?

HÉLIODORE, regardant au fond.

Consent-elle à paraître ? On l’amène en ces lieux.

DÉMÉTRIUS, à part, cachant son trouble.

Je la vois !

HÉLIODORE.

Je la vois ! Parlez-lui, seigneur ! en ma présence ;
Par un récit fidèle ôtez-lui l’espérance.
Faites qu’en oubliant un proscrit qui n’est plus,
Elle accepte aujourd’hui la main d’Antiochus.

DÉMÉTRIUS, à part.

Ciel !

(Héliodore va vers Stratonice qui entre. Démétrius reste seul sur l’avant-scène.)