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Page:Delrieu - Démétrius, Ladvocat, 1820.djvu/65

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Du meurtre de mon roi Rome est-elle l’auteur ?
Es-tu son assassin, ou son libérateur ?
Dissipe mes soupçons ; exauce ma prière ;
Achève, Pharasmin ! Qu’as-tu fait de mon frère ?

DÉMÉTRIUS.

C’est un secret qu’ici je ne puis révéler.

ANTIOCHUS.

Malheureux ! quel motif te défend de parler ?
Si ta bouche se tait, ta main est donc coupable ?
Éclaircis ce mystère !

DÉMÉTRIUS.

Éclaircis ce mystère ! Il est impénétrable.

ANTIOCHUS.

Parle donc ; je le veux !

DÉMÉTRIUS.

Parle donc ; je le veux ! J’ose désobéir.
Respectez un secret que je ne puis trahir.

ANTIOCHUS.

Un seul mot !… Pharasmin d’assassiner mon frère
A-t-il reçu l’ordre ?

DÉMÉTRIUS.

A-t-il reçu l’ordre ? Oui.

ANTIOCHUS.

A-t-il reçu l’ordre ? Oui. De qui ?

DÉMÉTRIUS.

A-t-il reçu l’ordre ? Oui. De qui ? De votre mère !

ANTIOCHUS.

La reine d’un Sarmate avait armé le bras ?