Aller au contenu

Page:Delrieu - Démétrius, Ladvocat, 1820.djvu/80

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Scène V.

LAODICE, seule.

Allez !… Vil imposteur ! c’en est fait de ta vie !
Je verrai dans ton sang ma vengeance assouvie,

(Se reprenant.)

Perfide !… Il va périr, et je ne sais enfin
Si je dois soupçonner ou Rome ou Pharasmin.
Si j’en crois Proculus, seul, inconnu, mais libre,
Démétrius ! vers moi tu fuis des bords du Tibre.
Si j’en crois Pharasmin, tu reçus d’un licteur…
Ah ! Rome de ta mort serait-elle l’auteur ?
D’un prince tel que toi quand Rome se délivre,
Pour me perdre à mon tour te fait-elle revivre ?
Contre moi Pharasmin sert-il Valérius ?
Ai-je à craindre à la fois Rome et Démétrius ?
Tout ici m’est suspect, et mon inquiétude
Des soupçons opposés accroît l’incertitude !

(Elle va au fond.)

Scène VI.

LAODICE, ARSACE.
LAODICE, à Arsace.

Mes ordres sont remplis ? le Sarmate n’est plus ?

ARSACE, dans le plus grand désordre.

Ne songez plus à lui ! craignez Démétrius !…
Le peuple vous assiége !… Une foule rebelle
Combat avec fureur votre garde fidelle.