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Page:Delrieu - Démétrius, Ladvocat, 1820.djvu/82

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Scène VII.

(On voit paraître au fond des gardes : ils restent dans l’enfoncement. Nicanor entre le dernier.)
LAODICE, NICANOR, gardes.
LAODICE, allant au fond.

Qui porte jusqu’à moi ses pas audacieux ?

NICANOR, en entrant, et s’avançant seul.

Ton vainqueur !

LAODICE.

Ton vainqueur ! Oses-tu braver ton ennemie ?
Tu vas trouver la mort !

NICANOR.

Tu vas trouver la mort ! Je te laisse la vie !

LAODICE.

De ta témérité viens recevoir le prix,
Perfide !… À moi, soldats !

NICANOR.

Perfide !… À moi, soldats ! Ils sont sourds à tes cris !
Cesse enfin de compter sur leur obéissance.
Tu n’as plus de sujets, tu n’as plus de puissance !
Le ciel, le juste ciel, de tes crimes lassé,
T’annonce par ma voix que ton règne est passé !

LAODICE, avec fureur, appelant.

Gardes ! délivrez-moi de l’aspect d’un rebelle !

NICANOR, aux gardes.

Soldats ! connaissez mieux votre reine cruelle !
Apprenez que sa main, ô crime ! ô trahison !
Au sein de son époux a versé le poison !