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Page:Delrieu - De la non-délivrance chez la vache au double point de vue de la pathologie et de la jurisprudence commerciale.djvu/21

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La non-délivrance est à peu près constante à la suite des avortements. On admet qu’une vache qui a souffert de cette affection à son premier part, en souffrira encore aux parts suivants. Une mise-bas longue, laborieuse, peut la provoquer ; on l’a constatée aussi après un part rapide. Une mauvaise alimentation, l’influence des mauvaises saisons, de la pluie, des brouillards, l’ingestion d’eau froide, un travail trop pénible, les maladies chroniques ont été considérées comme causes de cette affection. Il en est de même de l’occlusion rapide du col utérin après la sortie du fœtus, d’où résulte l’incarcération du délivre dans la matrice.

En Allemagne, on croit généralement que cette maladie est provoquée par l’irritation des mamelles par la succion ou la mulsion. On admet que l’irritation à la mamelle a un effet sympathique sur l’utérus ; le col se resserre et renferme ainsi les enveloppes.

Telles sont les causes qu’ont invoquées un grand nombre de praticiens pour expliquer la fréquence de la non-délivrance. Mais par contre, beaucoup d’observateurs consciencieux, M. Schaack entre autres, disent l’avoir observée durant toutes les saisons indistinctement, sous les différents états de l’atmosphère et de la température, comme aussi sur des sujets vigoureux, jeunes ou dans la force de l’âge et après des parturitions très naturelles. Aussi devons-nous dire que l’étiologie de la non-délivrance demande une nouvelle étude. Néanmoins dans certaines années, ou durant une période de temps sans qu’on sache pourquoi, on voit cette affection être très commune tandis que dans d’autres