Aller au contenu

Page:Delrieu - De la non-délivrance chez la vache au double point de vue de la pathologie et de la jurisprudence commerciale.djvu/36

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

manière soulever avec l’ongle, un des bords adhérents que l’on écarte ensuite pour achever le décollement sur tous les points. Dans le second cas, le même praticien coupe avec les ciseaux et près de la vulve, la portion pendante du délivre ; cela fait, il lui est, dit-il, facile de dégager les cotylédons enlacés.

ACCIDENTS.

La délivrance, quand elle est bien faite, n’amène aucun écoulement sanguin puisque les deux systèmes circulatoires utéro-cotylédonaire et fœto-placentaire, n’ont entre eux aucune communication. L’hémorrhagie utérine est toujours accidentelle ; elle est due soit à la déchirure de la muqueuse utérine, soit à l’arrachement ou au froissement de quelques cotylédons. Il arrive assez souvent, surtout quand l’opération est pratiquée par une main brutale, inhabile comme celle de quelques empiriques ignorants, qu’un certain nombre de ces organes délicats sont meurtris. Quelquefois même ces prétendus guérisseurs, les considérant comme des productions morbides, se font un devoir de les arracher.

C’est là une complication grave et d’autant plus qu’un plus grand nombre de cotylédons ont été lésés. Il en résulte une irritation de la muqueuse utérine, une métrite, peut-être même une véritable phlébite utérine, toutes, complications très sérieuses et assez graves quelquefois pour amener la mort. Cependant quelques observateurs Gella, Blavette et autres praticiens prétendent, que les con-