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Si la délivrance a été longue, fatiguante et douloureuse, on devra recourir aux injections émollientes dans le vagin et donner des lavements de même nature dans le but de diminuer l’inflammation. Dans le cas où les efforts expulsifs persistent, il faut tenir la croupe haute en mettant beaucoup de litière sous les membres postérieurs, afin de prévenir le renversement du vagin. Quand celui-ci se produit, on en fait la réduction.

Enfin, lorsque les enveloppes sont déjà décomposées, on a recours aux injections désinfectantes. Autrefois, on employait les chlorures alcalins ; aujourd’hui, ces médicaments sont avantageusement remplacés par une solution d’acide phénique ou de permanganate de potasse à la dose de 2 à 4 gr. du premier, de 5 à 7 gr. du second, par litre d’eau tiède.

Il faut, en outre, bien couvrir la vache et la surveiller après l’opération.

On juge que la maladie se terminera bien, si l’écoulement vaginal diminue et cesse bientôt, si les mamelles s’emplissent, si l’appétit est bon et si la mère s’occupe affectueusement de son petit. On redoutera, au contraire, une métrite, une métro-péritonite, dans le cas où les mamelles resteront flétries, que la sécrétion lactée sera peu abondante, que l’écoulement vaginal se supprimera tout d’un coup, et que le ventre sera tendu, ballonné, douloureux.

On combattra cette inflammation par les boissons délayantes, les fomentations et les embrocations calmantes sous le ventre, les cataplasmes sur les lombes, les fumiga-