Page:Delrieu - De la non-délivrance chez la vache au double point de vue de la pathologie et de la jurisprudence commerciale.djvu/38

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convenablement. D’après la description qui a été faite de l’arrière faix, nous savons que nous pouvons le comparer à une grande vessie représentant la forme de la matrice, contournée en fer à cheval, offrant deux branches et un corps ; celui-ci est plus large et correspond à la pince du fer. C’est cet endroit que le fœtus déchire au moment de sa sortie. Ce déchirement s’opérant sans perte de substance, il est facile de s’assurer si cette vessie est entière en rapprochant les parties divisées.

Quand le délivre s’est décomposé et ramolli dans la matrice, il en reste toujours quelques lambeaux. En outre, après l’extraction, on trouve toujours dans l’utérus un liquide trouble, épais, diversement coloré, le plus souvent grisâtre, plus ou moins odorant, provenant des eaux fœtales, du sang qui s’est écoulé par le cordon au moment de sa rupture, et des annexes déjà en parties décomposées.

Le séjour de ces détritus ne peut qu’être nuisible, aussi doit-on les évacuer autant que possible. À cet effet, on forme avec la main, une espèce de cuillère à l’aide de laquelle, on nettoie et on débarasse l’organe de toute matière étrangère. On injecte ensuite une ou deux seringues d’eau tiède dans la matrice pour faire évacuer tout ce que la main n’a pu extraire. M. Henri Bouley, inspecteur général des Écoles vétérinaires, engage à recourir à un courant continu d’eau tiède qu’on établit au moyen d’une sonde creuse par laquelle on pousserait doucement l’injection. On devrait continuer jurqu’à ce que le liquide sortirait à peu près pur. Ce moyen a donné d’excellents résultats en médecine humaine.