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GÉRARD DE NERVAL

Touraine, et qui n’était pas encore garni de sa brocatelle rouge à ramages. Les Salamandres de François Ier me versaient leur flamme du haut des corniches, où se jouaient des Amours imprudents. Elle m’apparaissait radieuse, comme au jour où Salomon l’admira s’avançant vers lui dans les splendeurs pourprées du matin. Elle venait, me proposant l’éternelle énigme que le Sage ne put résoudre, et ses yeux, que la malice animait plus que l’amour, tempéraient seuls la majesté de son visage oriental. Qu’elle était belle ! Non pas plus belle cependant qu’une autre reine du matin dont l’image tourmentait mes journées. »

Malheureusement Dumas s’était brouillé avec Meyerbeer, — ou Meyerbeer avec Dumas, — et Gérard de Nerval en avait été pour ses frais d’imagination, dans lesquels il rentrait plus tard en faisant de son opéra une série de nouvelles orientales, les Nuits du Ramazan.

Et son autre Reine de Saba ? Ne pouvant