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Page:Demanche - Au Canada et chez les Peaux-Rouges, 1890.djvu/193

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les montagnes rocheuses


Le garage de Cochrane. — Les cow-boys. — Les ranches au Nord-Ouest. — La descente des Rocheuses. — La passe du Cheval Qui Rue. — Mineurs français et délicatesse américaine. — Donald. — Yes, no. — À travers les précipices. — Vancouver et la Colombie.


Au départ de Calgary commence, quoique fort douce encore, la montée vers la chaîne des Rocheuses, que nous apercevons au loin. Mais avant de nous engager dans les gorges de ces Alpes d’Amérique, jetons un coup d’œil sur le ranche de Cochrane, situé sur la ligne, à peu de distance de Calgary.

Grâce à l’obligeance de M. Egan, surintendant général du Pacifique, nous avions obtenu qu’un wagon de voyageurs fût accroché à un train de marchandises et laissé à la station de Cochrane, où le train tri-hebdomadaire de voyageurs le prendrait en passant le lendemain, après nous avoir laissé le temps de visiter le ranche. Nous télégraphions à M. Cochrane, propriétaire du ranche qui porte son nom, pour l’avertir de notre arrivée à la fin de la journée. En route, il nous arrive une mésaventure : la locomotive, avec son chasse-pierre ou attrape-vache (dont le nom est cette fois bien justifié), écrase une de ces bêtes à cornes, qui s’engage si malheureusement sous la machine, qu’il faut près de deux heures pour l’en retirer. Cet événement nous fait arriver assez tard dans la soirée à Cochrane. Avant que nous ayons le temps de nous reconnaître, le train, qui n’a pas à s’arrêter ici, pousse notre wagon sur une voie de garage et continue sa route sans plus tarder.

Cet abandon sans avertissement nous fait supposer que nous sommes