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LE BLASON D’APRÈS LES SCEAUX

réduire à sa juste valeur cette opinion trop généralisée, de citer le lion de Flandre, 1170, — les croissants de la maison de Ham, 1177, — les tourteaux des comtes de Boulogne, 1181, — et ceux des Courtenai, 1184, — les merlettes des Mello, 1185, — les gerbes des Bouteiller de Senlis, 1186, — le dextrochère des Mortagne, 1191, — le lion des Montfort, 1195, etc. Tous ces emblèmes empruntés aux plus anciennes armoiries n’offrent rien de commun avec la ferrure symétrique d’un écu.

J’ajouterai que la nécessité de placer des armoiries sur l’écu compte pour bien peu dans les modifications qu’il a subies. Ses changements de forme, je crois l’avoir démontré dans l’étude sur le type chevaleresque, tiennent par un lien étroit au progrès de l’habillement défensif. D’ailleurs les boucliers de tous les temps n’ont-ils pas été décorés de signes distinctifs ?


Le type héraldique.


Je passe maintenant au type héraldique proprement dit. On appelle ainsi une représentation dans laquelle l’écu tient la principale place sur le champ du sceau ou l’occupe seul tout entière. D’abord droit, puis penché, l’écu reste parallèle de figure au bouclier tenu par les chevaliers, mais sa dimension est plus grande.