Page:Demolder - Le Jardinier de la Pompadour, 1904.djvu/105

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âme afin de rendre plus candides les blancs des jacinthes.

Martine réapparut.

— Viens !

Prenant le cheval par la bride, elle le fit avancer.

Ils pénétrèrent dans l’enceinte. Jasmin vit le château à gauche. Des deux côtés d’un corps de logis à fronton triangulaire s’alignaient quatre fenêtres au rez-de-chaussée et quatre à l’étage : elles trouaient symétriquement les murs blancs sous un grand toit de tuiles rousses. Deux ailes partaient à angle droit, de chaque extrémité de cette large façade, dont elles conservaient la hauteur, montrant aussi deux rangs de quatre fenêtres : elles se terminaient par des tourelles rondes surmontées de poivrières en ardoises bleues.

Ces bâtiments entouraient une grande cour devant laquelle se développaient deux pelouses ; une longue grille en fer, allant d’une muraille à l’autre, fermait le tout avec une porte de ferronnerie portant un blason doré.

Martine ouvrit cette porte et conduisit la carriole devant le perron.

Mme d’Étioles apparut dans un déshabillé de linon blanc tout fanfreluche de dentelles et noué de rubans vert tendre ; elle ressemblait à un bouquet de muguets. Elle sourit sous la poudre de sa coiffure :