Page:Demolder - Le Jardinier de la Pompadour, 1904.djvu/147

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Martine rougit très fort.

— Ah ! Celui-ci n’est point pour notre mariée, s’écria Cancri. Nous répondons de sa vertu.

Agathon annonça des « pyramides d’Égypte ». Elles étaient faites de rouelles de veau et de jambon hachés menu et épicés. Piedfin les déposa délicatement sur la table.

— Quelles affaires en pointe ! s’écria la Monneau.

— Des Pyramides d’Égypte ! Cela doit être une recette qui date des Grecs, comme le jeu de l’oie, sentencia Gourbillon.

Les invités les trouvèrent délicieuses. Gillot n’avait jamais rien mangé de pareil !

— Es-tu heureuse d’être au service de la Marquise ! dit-il à la mariée.

— Et que Martine doit être contente d’emmener son mari chez pareille maîtresse ! ajouta Cancri.

— Ah, oui, je suis bien contente, soupira Martine.

Elle avait envie de pleurer.

— Tu es heureuse, Martine, murmura Jasmin.

Il embrassa sa femme dans le cou.

— À la bonne heure ! approuva Gillot. C’est pour ça qu’on se marie !

On mangea des chapons du Mans dorés à point. Puis Agathon apporta à bras tendus un cochon de lait croustillant qui tenait un citron entre ses dents. Les pattes étaient enrubannées de blanc.