Page:Demolder - Le Jardinier de la Pompadour, 1904.djvu/161

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Il présenta à sa femme des gaufres à l’étal d’un pâtissier.

Quand elle se fut régalée, les Buguet reprirent leur route. Jasmin s’attardait aux boutiques des tabaquières, des éventaillistes, des marchands de curiosités, bousculé par quelque petit maître qui descendait de son cabriolet et se retournait pour lancer à Martine un regard arrogant.

Aux approches du Palais-Royal, à la porte d’un traiteur, une vielleuse jouait de son instrument. Buguet s’arrêta charmé. La musique lui rappela les sentiments qui avaient chanté dans son cœur et il songea à Mme de Pompadour.

— Viens, dit Martine. Nous sommes en retard.

Ils arrivèrent à un grand bâtiment de briques rouges, qui était le palais Mazarin, et s’arrêtèrent, après quelques détours, devant un hôtel. Un laquais costumé en jaune et vert les reçut :

— On vous attendait.

Les époux montèrent dans les combles, à une petite mansarde. Martine était fatiguée. Elle mangea ce qui restait des provisions de la Buguet et se coucha.

Jasmin alla souper avec les domestiques. Agathon Piedfin lui sauta au cou. Le marmiton fleurait l’ail et le musc. Il semblait fatigué, avait les yeux battus.